Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Anti-Alice

Publicité
2 août 2010

Chouchou

http://www.youtube.com/watch?v=MvjZ6VkLuCM

Chouchou, nous avons brisé la glace.

Chouchou, c'est le mot que j'utilise le plus chaque jour. Que ma bouche le formule, que mes mains l'écrivent ou bien que mes pensées l'emploient, ces dix lettres composent un tournant majeur de mon existence. Oui, la mienne ne surpasse aucune autre. Oui, je la dégueule quelque part sous une bannière et un pseudo. Oui, j'ai besoin de laisser quelques mots ici pour moi pour lui. Lui, c'est Chouchou. Il est moi et je suis lui. Nous sommes Chouchou. Rien ne peut surpasser la force de notre « nous », la force que possède l'amour de notre écorce.

Sous  l'approche quelque peu froide et distante, Chouchou dégage une attraction depuis nos premiers mots. Ils me tentent. Ils me dévorent. Ils m'enchantent. Ses répliques ironiques me fragilisèrent et m'obligèrent à me replier vers mon humour noir pour le fréquenter. Je découvrais chaque jour la profondeur d'un mystère qui m'étouffait. J'avais parfois le pouvoir d'entrevoir sa personne, mais il se cachait aussitôt dans son cynisme. Je le voyais comme un néant perturbant et profond. Nous étions des inséparables selon mon avis. Par blague, j'étais à lui. Je me sentais bien dans ce long tour de carroussel que tu m'offrais, Chouchou, pour me divertir . Au fil des longues phrases, Chouchou est devenu un être humain à mes yeux. Je pleurais quand je croyais le décevoir. J'étais au désespoir en caressant mon clavier des mes mains en espérant toucher les siennes. J'aurais aimé plus de mille fois que le verre de mon écran devienne un visage au regard pénétrant. J'ai toujours su que tu me déshabillais l'âme avec tes yeux. Tu connais chaque pièce de mon esprit, et tu peux rénover les fissures. Tu m'as eu à l'usure. Tu as pris ce qui se trouvait dans mon thorax après en moins de cinq mois.

Or, j'ai découvert le 31 octobre une faille dans notre amitié. Un prétendant m'agaçait, me complimentait. Je n'aimais pas son approche. Tu m'as dit que notre blague d'amour était fini. Tu me laissais libre pour les autres. Cette nuit-là, je suis sortie. Sous le maquillage de morte, je cachais probablement les premiers flots de notre révélation. J'ai fait la révérence de la sombre dame à tous puis j'ai eu droit à la poésie d'un autre. Ses mots pathétiques n'égalèrent jamais les tiens à mes yeux. En vérité, je dois te dire que mes sentiments pour tes mots dépassaient mon obsession baudelairienne et mon attachement au gore. Tu étais, es et seras mon Superman de l'écriture, mon Poète sombre, mon Super Matou, mon Chouchou.  J'étais désillusionnée, prisonnière de personnalités phénomènes sociaux désespérés et complexés psychologiquement. J'étais une veuve noire qui mangeait les autres et qui ne voulait que sa solitude future pour réconfort. Une fois libre, une fois brisée, j'ai sentie quelque chose dont je ne croyais pas la possbilité. Un être humain. Un homme. Un Amour. Tu m'as dit timidement, car ton aura mystérieuse a toujours été le fruit de ta carapace indestructible, que tu avais jalousé ce garçon.

Les prochains devinrent les premières avances officielles. Je voulais m'assurer de ton amour, et tu voulais croire que je pouvais ressentir une flamme ardente pour un homme construit par nos mots. Nous avons échangé nos coeurs par nos messages. J'ai connu tes peurs, tes craintes. Je suis restée pour te prouver mes sentiments et mon obstination à te faire goûter tout ce que je voulais te donner, nous donner. J'ai reçu tes messages textes. J'ai entendu ta voix en précisant que la mienne était ascendante canardesque vu l'exposition privée de canards que mon père possède. Le 9 janvier, date fixée par nous car nous avons oublié le premier jour internaute où tu m'as demandé mon coeur, j'ai posé mes yeux sur un inconnu. J'étais dans ton dos, dans ton ombre. J'aurais aimé fondre sur toi et te prendre, mais la nature humaine me voulait sage et réservée.  La dame noire était devant toi avec ses cheveux bleus. Une main volée, un câlin, un baiser. Ton visage, je le trouvais chou. Je voulais jouer avec ton nez, et mordre tes joues.

Publicité
Publicité
Publicité